Il n’est pas dans notre propos, centré sur la doctrine sociale de l’Eglise, de traiter tout ce qui concerne les questions liées à la procréation. Mais il est nécessaire de rappeler que la civilisation de l’amour ne peut être fondée que sur le primat de l’amour. Le don de la vie doit toujours être issu d’un acte d’amour de l’homme et de la femme, englobant toute leur personne, corps et âme, sentiments et responsabilités. Quand cette vie a été initiée, elle ne peut plus être l’objet de considérations économiques, utilitaristes ou scientifiques. Cette vie est devenue un sujet, qui doit être accompagné par l’amour vigilant des procréateurs et de toute la société. Le pape Jean-Paul II reprend donc l’expression » structure de péché » pour qualifier une société qui, au nom d’une conception erronée de la vie, développe une civilisation de mort.
La famille et les droits de l’homme.
Il est facile de voir que cette vie, initiée par l’union d’un homme et d’une femme, a en vertu de son éminente dignité d’enfant de Dieu, le droit de disposer de tout ce qui est nécessaire au développement total de la personne humaine, droit donc à une vie familiale, à une vie religieuse, à une éducation spirituelle, morale, affective, culturelle, professionnelle, sociale, etc…Ne nous étonnons pas que la doctrine sociale de l’Eglise ait abordé tous les droits légitimes de la personne humaine et qu’elle ait également mis au premier rang des préoccupations soci-politiques la famille, cellule de base de toute société, la mieux adaptée à veiller sur le développement harmonieux de la personne. De fait, pour pouvoir tenir son rôle, la famille doit pouvoir choisir une école qui lui convient, elle doit avant cela même avoir le droit d’être fondée sur le mariage et la fidélité des époux l’un envers l’autre, avoir le droit à procréer de façon responsable des enfants sans qu’on la rationne, avoir la possibilité économique de vivre dignement et enfin de disposer de la liberté religieuse, politique, etc….
La protection des droits de la famille, rempart contre les totalitarismes socio-politiques