Pourquoi est-ce que » tu ne voleras pas » ?
Qu’est-ce que » voler » ?
Les causes profondes du vol.
Toutes les inventions, parfois ingénieuses des hommes, pour s’approprier le bien d’autrui, relèvent au fond de l’avarice, c’est-à-dire d’une recherche désordonnée des biens de la terre, dont on fait une fin en soi alors qu’ils ne sont qu’un moyen. Comme le dit le proverbe, « l’argent est un bon serviteur, mais un mauvais maître ». Le voleur, dont nous n’étudions pas ici le profil psychologique ( et donc les circonstances atténuantes parfois, comme la peur de manquer après un traumatisme, etc) mais moral, est asservi. Pour satisfaire ses envies et ses besoins, il va mépriser aussi bien le travail honnête qui pourrait être le sien, et le travail des autres. L’exploitation d’autrui est aussi une forme de vol.
L’insatisfaction
Jean-Paul II a développé ce thème à plusieurs reprises en montrant les méfaits d’une société de consommation anarchique. Nous lisons dans Sollicitido Rei Socialis, aux numéros 28 et 29 :
Les méfaits de l’argent-roi
Et le respect de la propriété publique?
La création, propriété publique universelle : le livre de la nature est unique et indivisible.
« Si le droit à la vie et à la mort naturelle n’est pas respecté, si la conception, la gestation et la naissance de l’homme sont rendues artificielles, si des embryons humains sont sacrifiés pour la recherche, la conscience commune finit par perdre le concept d’écologie humaine et, avec lui, celui d’écologie environnementale. Exiger des nouvelles générations le respect du milieu naturel devient une contradiction, quand l’éducation et les lois ne les aident pas à se respecter elles-mêmes. Le livre de la nature est unique et indivisible, qu’il s’agisse de l’environnement comme de la vie, de la sexualité, du mariage, de la famille, des relations sociales, en un mot du développement humain intégral.« Ainsi, le livre de la nature étant unique et indivisible, les biens matériels, la planète et l’homme lui-même méritent le respect inscrit dans la création tout entière par le Créateur.
P. Y. Bonnet