Quel est le but essentiel de l’organisation de la société humaine ?
Comme son nom l’indique, la Doctrine sociale de l’Eglise nous indique les règles qui doivent présider à l’organisation de la société humaine, pour que la personne puisse s’y développer tout en poursuivant son objectif essentiel, parvenir à la vie d’union avec son Créateur. De ce fait, les relations entre les hommes se réfèrent à la nature de l’homme, créé à l’image de Dieu. Pour les chrétiens, c’est par révélation qu’ils savent que Dieu est Père, qu’Il fait des hommes ses fils d’adoption et qu’en conséquence, tous les hommes sont frères.
Dieu a inscrit dans la conscience de l’homme cette loi naturelle qui permet à tout homme de bonne volonté d’adhérer aux principes définis par la Doctrine Sociale de l’Eglise, quand bien même la foi n’est pas présente. Le but essentiel de l’organisation de la société humaine, d’ordre religieux ( » relie à Dieu » ) reste de l’ordre de la foi, mais les moyens étant de l’ordre de la raison, ils peuvent être compris par tout homme qui suit la loi naturelle.
Les relations entre les hommes et les choses.
La volonté de Dieu : confier la terre et ses ressources à la gérance de l’humanité!
Le principe fondamental de la destination universelle des biens temporels.
Toutes les personnes étant dotées de ce même statut d’enfant de Dieu, ont toutes sans exception ce droit de posséder des biens. Cela implique d’affirmer, et c’est ce que fait l’Eglise, qu’il y a un principe dondamental, celui de la destination universelle des biens temporels. Autrement dit, comme l’affirme le catéchisme de l’Eglise catholique, le droit à la propriété privée n’abolit pas la destination universelle des biens temporels. A l’inverse, le respect de ce principe ne se traduit pas non plus par une abolition du droit de la propriété privée.
» Administrateur de la Providence »
Dans ce domaine, comme dans d’autres, on voit apparaître le concept du bien commun. Comme il s’agit d’un concept universel que celui de la destination des biens, c’est tout-à-fait normalement qu’il reviendra à l’autorité politique de régler, en fonction du bien commun, l’exercice légitime du droit de propriété.
Mais parallèlement, c’est la conscience de chaque personne qui lui rapellera qu’elle est » administrateur de la Providence » et que les biens qu’elle administre et fait fructifier doivent profiter non seulement à elle mais aux autres.C’est une vertu morale, la vertu de tempérance, qui permet à l’homme de modérer son attachement aux biens matériels ( mais aussi à toutes sortes de biens pris comme des absolus), et c’est une béatitude, enseignée par le Christ, que de pratiquer ce détachement qui fait de nous des pauvres en esprit même quand nous possédons.