L’oeuvre de Léonie Chaptal. ( 1873-1937), Marie de Liron D’Airoles.
Juste avant la guerre, elle collabore à l’élaboration d’une loi sur la santé. après la première guerre mondiale, elle s’occupera du soin des malades non pensionnés. En 192, elle est au conseil supérieur de l’assistance publique et veille au diplôme d’état des infirmières, après avoir combattu pour une formation adéquate, en particulier dans le domaine des sanatoriums. En 1926, elle est déléguée à la SDN pour la Protection de l’Enfance.
Son oeuvre multiforme de perpétue aujourd’hui dans la fondation Léonie Chaptal. catholique convaincue, elle ouvre l’association qu’elle a fondée aux protestantes et aux non-confessionnelles, visant surtout à unifier le monde des infirmières ayant le diplôme d’état. ( cf Les Catholiques dans la République, de Bruno Duriez, Aux Editions de l’Atelier, p 136 et suivantes)
L’oeuvre de Léonie Chaptal croise celle d’autres femmes catholiques aussi engagées qu’elle dans le monde des infirmières et de l’assistance sociale. En particulier, elle sera tout à tour en collaboration et divergence de point de vue avec Marie de Liron d’Airoles, une autre femme catholique d’envergure qui créa l’UCSS ( Union catholique des services sociaux et de santé ) en 1922.
Le rôle des catholiques à la Croix Rouge, les hôpitaux, les dispensaires, le service social des écoles est concrétisé dans la création de l’UCSS par Marie de Liron D’Airoles. Il est à remarquer que ces femmes ( nous n’en citons que deux représentatives, il y en a bien d’autres ) sont aussi des figures de féminisme catholique, réfléchissant sur l’action syndicale des femmes, sur leur rôle dans le monde de la santé, sur les liens de leurs associations respectives avec l’Eglise hiérarchique, avec les autres confessions, avec l’Etat français. Elles ont porté la dimension concrète de la Doctrine sociale de l’Eglise sur le terrain et dans les institutions sociales qu’elles ont contribué à fonder.
Les débuts du service médico-social.
-1884 : La goutte de Lait, à Fécamp, puis extension.
Cette oeuvre, fondée par le docteur Dufour applique aux biberons non stérélisés les découvertes récentes de Pasteur. Le docteur Dufour luttera pour l’instruction des mères, afin qu’elles chauffent les biberons, nids à bactéries et cause majeure de la mortalité infantile de l’époque. Son action s’étendra sans jamais faire du docteur Dufour un » notable », il sera tout surpris lorsqu’on lui dédiera une rue à Fécamp ! Tous les jours, rue du précieux sang à Fécamp, sont distribués des paniers de 10 biberons ( ration quotidienne d’un bébé), gratuits pour les plus pauvres, avec du lait humanisé et pasteurisé, ce qui fera baisser considérablement la mortalité infantile.
-1892 : Mutualité maternelle.
-1902 : dispensaire des enfants de France.
-1909 : dispensaire à Tunis et au Maroc
-1921 : Hopital-Ecole d’Alger.
-1932 : soins à domicile.
-1934 : dispensaire de Laghouat.
Nous ne citons que quelques exemples de ces innombrables oeuvres initiées, stimulées, soutenues par les catholiques.
Education Physique
-1898 : Fédération sportive des patronages.
-1919 : Le Rayon sportif féminin (RSF) est un groupement sportif catholique, le premier à organiser le sport féminin en France. Fondé en 1919, il revendique à la veille de la Seconde Guerre mondiale, un effectif de 60 000 gymnastes réparties sur tout le territoire national! L’insigne du Rayon Sportif Féminin est présenté au concours de 1929 par le cardinal Gerlier en personne : grâce au dynamisme des filles de Catherine Labouré, l’éducation physique et le sport s’ajoutent aux rayons qui s’échappent des mains de la Vierge sur la médaille miraculeuse de la rue du Bac. Le succès va croissant et on dénombre 80 sociétés en région parisienne lorsque la fédération est déclarée sous ce nom en 1931. Son développement qui répond au souhait de Pie XI de voir le catholicisme s’adapter au monde d’aujourd’hui intéresse l’Église de France et dès 1934 l’archevêque de Paris demande aux Filles de la Charité d’ouvrir l’œuvre aux patronages animés dans les paroisses par d’autres ordres religieux. La croissance s’accélérant, le Rayon Sportif Féminin commence à retenir l’intérêt des pouvoirs publics. Lors du festival de 1936 qui accueille de nombreuses sociétés montées de la province, c’est le Ministre de la Santé Publique lui-même qui remercie les Filles de la Charité au nom de la France.
Lutte contre alcoolisme et prostitution.
1899 : La croix Blanche
1926 : Mgr RUCH contre la prostitution.
1897-1905 : La protection de la jeune fille.
L’enfance déficiante.
Les frères de Saint Jean de Dieu s’occupent des enfants malades. Leur apostolat de la province française continue la lutte pour l’enfance déshéritée ou malade. Nous les citons comme un exmple des innombrables congrégations à l’oeuvre dans ce domaine.
De l’assistance au service social.
A partir de 1914, l’assistance va évoluer vers une vision plus large du service social et les catholiques, à l’origine de beaucoup de ses branches ont travaillé à l’union des oeuvres, en particulier l’abbé Violet.
Entre 1901 et 1910, à la suite de l’oeuvre sociale de Mlle Gahery, les maisons sociales, les lieux d’accueil comme la résidence Levallois, la Croix St Simon et le Foyer Rémois deviennent l’embryon d’où surgiront les centres sociaux.
Les précurseurs du service social peuvent être identifiés avec l’école des surintendantes ( 1917, l’école d’Action Sociale , le service sociale de l’hôpital bretonneau ( Mlle Daniélou), le secrétariat français des villages libérés
( 1915-1925).
Père Yannik Bonnet