Y-a-il une façon chrétienne de conduire une entreprise ? Comment vivre de la spiritualité du travail, surtout en temps de crise ? Quelles sont les réponses de l’Eglise ? Ce parcours sur le principe de subsidiarité, clef de la Doctrine Sociale de l’Eglise, va tenter de répondre à ces questions.
Introduction
Un certain nombre de notions sont au coeur de la réflexion chrétienne sur la spiritualité du travail, à propos de la vie sociale. Nous allons les aborder dans ce parcours avec pour objectif l’application concrète de ces principes, qui sont d’une grande aide dans la vie sociale et dans le monde du travail. Nous pensons aussi bien sûr aussi au monde de l’éducation.
Quelques rappels fondamentaux pour mieux comprendre le principe de subsidiarité
1) Dieu a crée l’homme a son image
Dieu a créé l’homme à son image, seule créature qu’il a voulu pour elle-même » ( Gaudium et spes). La personne humaine se voit conféré de ce fait une dignité éminente et cela s’entend de chaque personne, quels que soient ses conditionnements particuliers.
2) Besoin de vie sociale
La personne humaine, ne pouvant atteindre par elle-même tous les biens qu’elle peut légitimement désirer, » a absolument besoin d’une vie sociale » ( Gaudium et Spes). Du fait de son éminente dignité, elle est et doit être le principe, le sujet et la fin de toutes les institutions » ( GS)
3) Définition du Bien Commun
Dans chaque cellule de la vie sociale, de la plus petite, la Famille, à la plus grande ( l’Univers), en passant par les groupes intermédiaires et les nations, il est nécessaire que s’élabore et s’entretienne un » bien commun, ensemble des conditions sociales permettant à la personne d’atteindre mieux et plus facilement son plein épanouissement » ( Mater et Magistra).
Il y a donc un bien commun propre chaque Famille, à chaque entreprise, à chaque nation…c’est-à-dire à chaque groupe de personnes rassemblées en vue d’une oeuvre commune
( éducative, économique, artistique, politique, sanitaire, etc…)
4) La base du bien commun : les droits fondamentaux de la personne
La finalité et les limites de ce bien commun sont constitués par les droits fondamentaux de la personne humaine » tellement inviolables que contre-eux, aucune raison d’Etat, aucun prétexte de bien commun ne saurait prévaloir » ( Pie XII) On ne peut donc pas utiliser de fausses idées de bien commun contre la personne humaine. » l’homme fait a l’image de Dieu a été doué de raison et de volonté de façon à ce qu’il soit libre et donc responsable de ses actes ». Le bien commun est donc dépendant de la liberté humaine. » La vraie liberté est en l’homme un signe privilégié de l’image divine » ( GS)
5) Le principe de subsidiarité
Nous nous placerons donc, au cours de notre réflexion sur le principe de subsidiarité, dans la perspective d’une vie sociale, qui s’organise sous l’impulsion de personnes libres, entreprenantes, dont certaines se retrouvent responsables du bien commun des cellules sociales diverses qui composent organiquement la société et se doivent de respecter les droits fondamentaux des personnes.
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P. Y. Bonnet